Une boite aux lettres est installée à la maison des femmes, une autre sur le milieu de l’avenue Louis Bertrand. La Crieuse récolte les mots autour de la rue Josaphat, l’écrivain public est aussi à la tâche. Une chose est certaine : "C’est MONDIAL le QUARTIER."

Le Cri aura lieu dimanche 28 septembre à 16h accompagné par Benjamin Chaval (Batterie-machine) à la Maison des Femmes de Schaerbeek, 253 rue Josaphat, à l’occasion de la Gratiferia.

Le vent d’Autan sévit dans le Sud de la France. Il est célèbre pour rendre fou.

"Bienvenue à vous tous nous"

Ce Cri Sauvage, approchant le thème de la Folie, a eu lieu le samedi 08 juin Place du Jeu de Balle à 17h, et le samedi 15 juin Place Madou à 17h.

En collaboration avec L’Autre Lieu (St Josse) et le Pianocktail (Les Marolles) où des boites aux lettres ont été posées.

Ce cri a aussi été commis sous forme de Cri Sonore, accompagné par Benjamin Chaval à la batterie, le 28 juin à la ferme du biéreau.

Une boite aux lettres récolte les mots des visiteurs de la Maison de la Francité toute la semaine, dans le cadre de leurs portes ouvertes festives et créatives autour de la langue, du mot... celui que l’on écrit, celui que l’on dit, celui que l’on donne. Ce sera un Cri pour tous, mélange de singuliers, un Cri au delà d’une géographie urbaine. L’écrivain public sera présente les mercredi après midi et samedi, avant le Cri.

Maison de la Francité, 18 rue Joseph 2, 1000 Bruxelles. http://www.maisondelafrancite.be/

Entre le marché du samedi et le monde, avec ceux qui mènent un combat, pour ceux qui subissent le pouvoir.

Après un premier Cri Sauvage en septembre 2011 à la Place Eugène Verboekhoven, la Crieuse revient sur la ronde place plus communément appelée "Cage aux Ours". La place sera investie dès le matin par les mots au sol et au ciel. Le Cri sera dans l’air à 17h. Venez inscrire vos pas dans la ronde, boire un thé et regardez les mots flottés. Trois boîtes aux lettres auront récolté les mots des gens du quartier. Sur une invitation de www.constantvzw.org

Une église au fond, mi-place mi-parking, quelques arbres, des cafés à foison, au lait ou un thé à la menthe pour la crêpe, un enfant, deux, trois, l’école est finie et on joue, la boulangerie est encore ouverte il est tard pourtant, place-fête c’est un fait, tout dépend du jour, de l’heure, et de la saison.

Vers le Cri :

En route pour la place le jour du Cri, des gens nous arrêtent sur le chemin à la vue du micro : "Vous êtes encore des journalistes ?" Arrivée sur la place. Il y a de l’autre côté la télévision qui interview des hommes bien habillés. Le Cri commence après 10 jours de récolte des mots. Les gens se sont approchés, silencieusement dans le vent, avec toujours ce même secret gardé religieusement dans l’oeil.

Quartier dans le quartier, cité du quartier, cité piétonnée. 272 appartements font combien de gens ? Des rues aux parrallèles parfaites, quartier parrallèle à sa dimension passée : il fût encore au début du 20ième des petites ruelles sombres menant bien souvent sur des impasses sans salut. Comment vit-on aujourd’hui dans ces bâtisses aux lignes parfaites… Parfaitement troublantes ?

Vers le Cri :

Le vertige d’un vide. Où sont les gens ? À heures variables toute la semaine j’ai cherché l’humain, et je l’ai si peu croisé. Pourtant une agitation aux balcons. Les "balcons-parcs" pour enfants, ou une air de repos pour d’autres. Il n’y a pas de vis-à-vis dans la cité. Et il n’est pas fréquent de connaître son voisin. De ce fait encore moins de l’aimer. Quelques têtes sont sorties des balcons le jour du Cri, mais si peu. Rares sont ceux qui sont descendus sur le sol, sinon les enfants, joyeusement, joyeusement, tout près... "Il va il y avoir des glaces ?"

Le Cri aura lieu à l’angle de la rue d’Aerschot et de la rue de Brabant, aux portes d’un territoire connu de tous. Place au Cri des Filles du Nord. Qu’au croisement de cet angle elles aillent d’un côté, ou de l’autre, qui qu’elles soient, quoiqu’elles fassent, tant qu’elles passent ou vivent Quartier Nord.

Vers le Cri :

Le Cri eut lieu un jour de braderie de la rue de Brabant, sous une pluie fine. Il y avait du monde à faire des affaires ce jour-là... Les Filles, elles, travaillaient. Comme elles pouvaient. Elles n’étaient pas ravie le jour où j’ai annoncé à certaines que samedi, ce serait la braderie.

Après avoir été décapité à Montmartre, Saint Denis aurait marché 6 kilomètres avec sa tête entre les mains, jusqu’à la donner à une croyante, avant de s’écrouler pour de bon.

Il paraîtrait qu’à la place St Denis, on peut tranquillement venir boire un verre, et rêver aux religieuses qui autrefois y firent naître une célèbre ambiance.

Vers le Cri :

Lorsque l’on arrive depuis la chaussée de Bruxelles pour la première fois sur cette place, on a la sensation d’une place de village accueillante, agréable, fleurie. Pourtant... Les boîtes aux lettres chaque jour étaient décrochées par un employé communale. Deux ont été détruites... "Pour voir ce qu’il y avait dedans." Place cul-de-sac, à l’entrée de l’autoroute, aux abords d’une usine. Amour et haine planent sur cette place où les pigeons ont un menu trois étoiles. La Crieuse a été à la fois chaleureusement accueillie, et fortement rejetée. "Parfois, tu crois que tu es assis dans un champ de pétales de fleurs, et soudain, tu te rends compte que c’est un champ de ronces. Et là, ça fait mal."

Elle est grande la place ! Elle est si grande ! Qui rencontre t-on dans cet espace si grand qu’il pourrait sembler toujours vide ? Sauf le dimanche, jour de marché… Il y a tant de monde qui y vient remplir son panier... Une plaine de jeux, une maison de jeunes, une voie de tram désaffectée, une autre bien fréquentée, comment résonnera le Cri ?

Vers le Cri :

Il n’y a pas eu beaucoup de rencontre, dans cette commune à la "village gaulois"... Il y avait chaque jour des mots dans la boîte pourtant. Nous étions une petite quinzaine pour le Cri, en ce jour silencieux de trams.

Dimanche 29 mai, 17h : Le 29 Mai, c’est le jour du finissage du Magasin de Mots au 178 rue Gallait. Le magasin de mots a créé le dictionnaire sonore de la langue schaerbeekoise : les habitants du quartiers ont donné leur mot, et sa définition : venez les écouter ce dimanche 29 au magasin de mots ou sur lalangueschaerbeekoise

à 17h, le Cri aura lieu, à l’angle de la rue Gallait et de la rue Pavillon. Sur la place Pavillon, comme on dit.

Une boite aux lettres contre un arbre y est perchée à hauteur d’enfants. Certains ont dit qu’elle ne passerait pas la nuit. D’autres ont dit : "on va la surveiller."

Vers le Cri :

Sur la place Pavillon, on s’assoit sur les selles de la ville, les pieds sur les pédales et le thé à la menthe dans le panier du villo. On fait des blagues, on taquine, on rit. On surveille. Des enfants, des jeunes, des vieux. Il ne se fait pas cinq minutes sans que l’on veille à ce que tu aies bien quelque chose à boire, on t’amène un caprisone, un café au lait, un lait au fraises, " Même un thé tu es sûre tu ne veux pas ? Tu as peut-être faim alors ! Viens au barbecue dans le potager ! Allez on y va !"

La générosité n’est pas un mot dans le dictionnaire, place Pavillon. Elle coule dans les veines. Généreux amour, généreuse violence. La vie est dense.

La boîte aux lettres a passé deux sales nuits : Un matin, décrochée au pied de l’arbre, " Quelqu’un s’en est servi comme tabouret." Un matin suivant, ouverte, sans dessus dessous. Mais elle n’a jamais disparu. Et va repartir à ses fonctions place Houwaert.

Chacun se le rappelle, se le dit, quand il y est, sur cette place : 

"Main sur le coeur, mon frère, gare à cette ronde qui te leurre à ne pas te donner le tournis." 

La place Eugène Verboeckhoven a très vite été communément appelée Cage aux Ours. Après des travaux, constructions de fausses roches, grilles, le tout en cercle, elle inspirait plus un zoo qu’un peintre.

Vers le Cri :

La chanson d’appel a commencé à un endroit, et un demi cercle plus tard, le Cri eut lieu. Sur cette place immense où l’on pourrait supposer qu’un Cri se perde, tout le contraire fut éprouvé.

Dans le cadre du contrat de quartier de Constant vzw, et leur projet de La Langue Schaerbeekoise.

Samedi 25 juin 2011, 17h : La place Flagey, on la traverse, à petits ou à grands pas : ça dépend du temps que l’on a. On s’y arrête pour une frite, une sieste sur un banc, ou une certaine fontaine contemporaine. A Flagey, on peut ne s’inquiéter de rien. Ou s’y inquiéter pour un rien. On peut aussi ne rien voir venir. Mais on peut malgré tout sentir Rien qui vient.

Vers le Cri :

La place Flagey, dernière place de la tournée printanière. Seule place où la boîte aux lettres a été détruite. Seule place où pendant le Cri trois policiers étaient dans l’assemblée. L’immensité d’un vide plein de parade. L’oeil d’un cyclone.

Samedi 11 juin 2011, 17h : La devise de Johan Baptista Houwaert : "Houd middelmate", "Suivez le chemin du milieu"…

Vers le Cri :

La boîte aux Lettres a bien vécu. Elle gardera des traces de cette place. Avec les gens du coin, contacts distants et méfiants. L’écrieuse et son bureau n’auront pas fait beaucoup de rencontres directes. Pourtant : sur-abondance de mots. Chaque jour remettre des cartes, chaque jour en avoir reçu au moins 15 d’écrites. Le jour du Cri, arrivée sur la place. Si peu de monde. Au moment de l’appel, un rassemblement. Un calme. Tout le monde était surpris. Personne n’y avait cru.

Samedi 7 mai 2011, 17h : Sur cette place, la statue de Charles Rogier, un des fondateurs de la Belgique indépendante. Quatre rues "des libertés" arrivent sur cette place : rue de la Presse, de l’Association, des Cultes, et de l’Enseignement…

Vers le Cri :

La Place de La Liberté : la place des terrasses à l’ombre des arbres. Quartier dépeuplé, ou surpeuplé à ses heures : les bureaux grondent tout autour. Pourtant, ce quartier a ses habitants, parfois là depuis 20 ans, amoureux de leur quartier. Voici le Cri sur une place où des gens assis tendaient l’oreille entre leurs gorgées sucrées, Voici le Cri où certains aussi me saluaient généreusement de loin quand leurs mots étaient dits.

Samedi 23 avril 2011, 17h :Il y a deux ans, les petits coins d’herbe de la place ont été détruits, pour le grand règne du béton, à la tristesse des gens du quartier, qui n’ont pas pour autant déserté : cette place, c’est la leur.

L’écrivain public sera présent le samedi 16 de 16h à 18h ainsi que le mercredi 20 de 15h à 17h avec son bureau sur la place du conseil.

Vers le Cri :

La boîte aux lettres a questionné la Maison communale. "Mais avez-vous une autorisation ? Il est tard pour la demander et le bourgmestre est en vacance ! Soyez dans mon bureau demain matin à 9h." Le lendemain, on m’envoyait chez la commissaire, pour voir si elle, elle serait d’accord. Après étude de l’affaire, elle dît oui.

La place est grande et le soleil violent. Il y avait des gens épars, là dans un certain vide, las dans une certaine ombre.
Le promontoire est un banc rectangulaire en pierre. La chanson d’appel commence au mégaphone. Ce sont des petites filles enregistrées sur la place. Elles chantent en turc. Sur leur mélodie, des enfants ont commencé à courir vers le Cri naissant, comme sortis de nulle part.
Des grands se sont avancés, des visiteurs de Cris se sont approchés, des fenêtres ont fini par ouvrir leur rideaux et sortir une oreille.

L’écrivain public a passé en amont quelques heures avec son bureau sur la place. Des femmes n’écrivant pas français ont pu mettre leurs mots anonymes, des enfants trop petits pour écrire se sont faits aider par les plus grands. Les plus grognons des adultes ont fini par venir écrire leur poésie, eux aussi.

Samedi 9 avril 2011, 17h : Avant de porter le nom de cet industriel et chimiste, la place se nommait "place du Marché", et le Théâtre Lyrique s’y trouvait. Les projets de cette place ont été nombreux et ont bien souvent échoués.

Mais c’est où la place Solvay ?
Elle est juste là, après le long couloir de la gare du nord.
Ha ! Là où il y a des petites collines vertes ?
Non, ça c’est déjà l’étrange place Gaucheret.
La place Solvay c’est un boulevard en bas de la gare du nord !
Là où il y a les Bus Eurolines !! ?
Exactement ! La place Solvay, c’est nul part et entre tout.

C’est à côté de la rue du progrès, de la rue d’Aerschot, de la place Gaucheret. C’est un quartier qui crie la vie alors qu’on lui annonce la mort.

Elle se situe tout près de la rue du Progrès, où une trentaine d’habitations sont menacées de destruction depuis cinq années à cause du projet ferroviaire dit du ’ quadrilatère nord ’. 200 habitants vivent ici dans l’incertitude de pouvoir y rester...

Vers le Cri :

Je suis allée installer la boîte aux lettres. Je l’avais accrochée en face du petit marchand de légumes. Une fois en place, je l’ai observée de loin. En moins de dix minutes, des enfants y mettaient des déchets, au bout d’un quart d’heure, ils essayaient de l’enlever. Le marchand de la place m’a dit : "Ta boîte aux lettres ne passera jamais une nuit ici."
J’ai donc cherché où l’installer, et très vite les gardiens-animateurs du Parc Gaucheret l’ont joyeusement accueillie dans leur foyer ouvert à tous. En deux jours j’avais rencontré les piliers de la place. Ou plutôt ils étaient venus me trouver… La boîte s’est remplie abondamment, les rencontres furent fortes et l’accueil incontestablement chaleureux.

Je me suis installée sur une des petites collines de la Place pour le Cri. Des enfants étaient collés à moi, n’en revenant pas de voir que j’allais effectivement crier les mots récoltés. De loin on ne voyait plus qu’un porte-voix élevé au dessus de la petite bande.
Les ballons ont volé, cogné, les gens écoutaient de loin, les gens continuaient comme si de rien n’était.
Quelques personnes étaient venues spécialement pour le Cri, elles n’avaient jamais mis un pied dans ce quartier.
Au loin on entendait pendant le Cri des "Ta Gueule", des "qu’est-ce qu’elle a dit sur les bulgares ?", "ça c’est moi qui l’ai écrit !"

L’acte est fini. Les enfants veulent entendre encore, écrire encore, le Cri. Le Cri encore.

Dimanche 27 mars 2011, 14h30 et 16h30 : Un béguinage était le lieu dans lequel des femmes se regroupaient religieusement, politiquement et spirituellement, mais sans prononcer de voeux perpétuels. L’origine du mot semblerait venir du moyen néerlandais, "beggen" (réciter, psalmodier des prières), restitué par le flamand ’beggelen’ (bavarder à haute voix).

La place fait référence au "Grand Béguinage" que Bruxelles a possédé pendant six siècles, jusqu’à ce qu’en 1797 le régime français ferme l’église et que les béguines se dispersent.

La Criée se fera en collaboration avec "Voyage autour de chez nous" qui commence le 13 mars par un atelier d’écriture en caravane sur la place du béguinage. Un carnet de voyage multidisciplinaire prendra forme sur la place ce jour là. Du son, des cris, des chuchotements, des idées remuées... installations visuelles et sonores... un exercice du projet "la caravane.be" en collaboration avec Passa Porta.

Vers le Cri :

Grand soleil sur l’église. Une funambule, Jenny Rombai. Un saxophoniste. Des chaises bien arrangées en arrondi. Les gens étaient donc bien assis pour écouter le Cri encadré par les Caravanes sonores de "Voyage autour de chez nous".

La boîtes aux lettres a passé tranquillement deux semaines sur la place, en extérieur. Le Bouquiniste de la place s’en était fait le gardien. Quand je l’ai rencontré, il m’avait dit "Votre projet est fou, je ne vois pas qui viendra vous mettre des mots, mais je vous soutiens !" Il lui mettait une petite couverture les jours de pluie. Et il observait les habitants écrivant un petit mot devant au petit matin, à la volée.

Les mots furent nombreux, le Cri sans imprévu, l’attention des gens proche de celle que l’on doit avoir dans une salle noire de théâtre.

24 juin 2011 : "Ne Vois-tu rien venir ?"

Invitée par la vitrine-galerie " La Table Ronde " , La Crieuse a investi la rue de Flandres pour une série de Cris du fin fond de l’univers. De Cris de partout et de nulle part, de Cris de toutes sortes. De Cris qui appellent à la réaction, finalement.